Revue ICAMAR 03

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Revue ICAMAR 03 – 3 juillet 2011

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UGS : icamar-03 Catégorie :

Description

  • 62 pages
  • 933 ko

Sommaire

Editorial
Nouvelles d’ICAMAR

  • Compte-rendu de l’Assemblée Générale du 4 Juin 2011

Auriculo. (l’ensemble Auriculothérapie et Auriculomédecine)

  • Etude des points auriculaires en hausse d’impédance (Yves Rouxeville, Marc LeBel, Yunsan Meas, Dalila Trabelsi, Pascal Vidal)

Observations Cliniques

  • Premières observations avec utilisation de la couleur pour détecter des points chez des patientes suivies en Procréation Médicalement Assistée (P.M.A.). (Claudine de Brassier)

Auriculomédecine

  • Recherche Fondamentale – Les synthèses de couleurs (Jean Girardot)
  • Observations Cliniques – Un de mes premiers succès en auriculomédecine (Jean Girardot)
  • Etudes et Théories – Information et Géométrie d’oreille (André Lentz, Daniel Courty)
  • Techniques éprouvées – La théorie des phases, initialement décrites par Paul Nogier (Yves Rouxeville)

Techniques dérivées

  • V.A.S. et techniques manuelles : Sôtaï des jambes (Alain Gesbert)
  • Critique biophysique des couleurs pour une nouvelle approche des couleurs<(Jean Claude Toureng)

Revue des publications

  • Analyse du livre « Des Photons et de la Vie. Chromatothérapie » (Yves Rouxeville)
  • Panorama de l’auriculothérapie et de l’auriculomédecine
  • Revue Bibliographique
  • L’auriculothérapie dans les médias

Evénements

  • Colloque Thérapie par les couleurs (Pascal Vidal)

Editorial

Un jour Paul Nogier commença son cours supérieur en nous disant « oubliez tout ce que je vous ai appris ». Il avait été bouleversé par ses dernières découvertes qui semblaient tout remettre en cause. Les nouvelles découvertes étaient certes déconcertantes, mais la démonstration qu’il nous a fait ce jour là n’était pas vraiment réussie et avec un peu de recul la technique présentée s’est montrée inefficiente.

Cette anecdote illustre simplement que Paul Nogier était toujours prêt à tout remettre en cause y compris son propre travail. Plus que ses découvertes c’est cet esprit de recherche qu’il nous transmettait au cours supérieur. Il nous apprenait à ne jamais tenir pour acquis ce qui paraît pourtant bien établi. Et d’une fois à l’autre les techniques avaient changées. Cela explique que selon la période où les praticiens ont suivit les cours de Paul Nogier, ils ont utilisé des techniques différentes et que l’on trouve encore un peu partout dans le monde des enseignements différents. Ceux qui venaient chercher une méthode aboutie à appliquer en étaient pour leur frais et abandonnaient très vite cet enseignement.

Je me suis souvent posé la question de savoir pourquoi l’auriculomédecine donnait si souvent des résultats avec des méthodes et techniques aussi hétéroclites. C’est que l’auriculomédecine comme l’auriculothérapie nous pardonnent beaucoup et reposent sur des théories probablement fausses. Mais l’efficacité est indéniable, ce qui signifie pour moi qu’il existe d’autres explications et d’autres techniques sans doute plus simples que tout ce que nous avons envisagé.

C’est un des moteurs de mes recherches. Mais la simplicité passe par la compréhension de mécanismes complexes qu’il convient de démonter.
Utiliser l’auriculomédecine est justifié par son efficacité, mais à condition de respecter un certain nombre de règles sur lesquelles Paul Nogier insistait.

  • L’auriculomédecine n’est pas aboutie et définitive.
    Elle nécessite de poursuivre inlassablement les recherches. Tout praticien en auriculomédecine se doit donc de participer à ces recherches et ne peut se contenter d’appliquer des techniques.
  • Les interprétations des tests que nous utilisons doivent se faire avec circonspection.
    En tout état de cause, ce ne sont que des hypothèses et personne ne doit les exploiter comme des vérités. Certes nous obtenons des informations, mais celles-ci doivent toujours être confrontées à la clinique et à l’expérimentation.
    Par exemple, on voit souvent interdire les laitages par les praticiens sur des théories non éprouvées et parce que cette interdiction donne des résultats chez certains patients.
    Le test de toxicité des laitages est important, parce qu’il peut permettre de différencier les vrais et les fausses intolérances. Mais en faire une injonction définitive pour un patient peut avoir des conséquences non négligeables. Un test de toxicité doit donc être présenté comme une hypothèse et faire l’objet d’un essai de suppression pour voir si cela entraîne une amélioration clinique du patient. De plus ces intolérances peuvent être multiples et ne sont pas toujours définitives. Une réintroduction est parfois possible.
  • L’auriculomédecine peut être indicative, mais ne peut remplacer la clinique et les examens classiques pour l’établissement d’un diagnostic et elle ne peut en aucun cas remplacer un protocole de traitement reconnu et établi.
    Cela pourrait constituer une perte de chance pour le patient. Mais il n’est pas interdit d’utiliser cette technique conjointement au traitement classique ce qui permet parfois d’avoir de meilleurs résultats. Si l’auriculomédecine permet de traiter le patient sans autre apport d’une thérapeutique classique, cela ne doit être utilisé que pour des pathologies bénignes et avec une réévaluation de l’état du patient.
    Si l’on s’en tient à ces règles, on ne met jamais en danger le patient et la recherche sur les techniques est légitime et se fait toujours dans l’intérêt du patient.

L’un des objectifs d’ICAMAR est de faire connaître et de faire partager les travaux des chercheurs en sachant bien qu’il s’agit d’une recherche indispensable mais que toute recherche doit un jour être évaluée et qu’elle peut toujours être remise en cause. Les articles sont toujours publiés sous la responsabilité des auteurs. Malgré tout le comité de lecture peut être amené à refuser certains articles qui paraissent trop éloignés des objectifs de la revue et en particulier pour des recherches qui peuvent être considérées comme trop polémiques. C’est un travail ingrat et cela ne remet pas en cause le sérieux des auteurs, mais chacun comprendra que tout ne peut pas être publié. Ce n’est pas une raison pour ne pas présenter des articles mêmes novateurs.

Les grandes découvertes ont toujours fait l’objet de rejets par ce qu’elle remettent en cause les données établies, mais elles font réfléchir et finissent toujours par s’imposer et devenir crédibles si elles reposent sur des expérimentations reproductibles.

Comme ICAMAR est une revue de praticiens passionnés elle est avant tout un lien qui doit permettre de nous regrouper, de partager, d’échanger et de se comprendre, dans le respect des uns et des autres car nul ne détient la vérité.

André Lentz