Revue ICAMAR 12

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Revue ICAMAR 12 – 1er mai 2014

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UGS : icamar-12 Catégorie :

Description

  • 100 pages
  • 1 Mo

Sommaire

Editorial

  • Débat sur l’éditorial
  • Nouvelles d’ICAMAR

Rencontres Internationales d’Auriculomédecine, Auriculothérapie et Médecine Photonique

Extrait des conclusions du groupe d’experts AMATA

Auriculothérapie

  • CAS CLINIQUE

Auriculo

  • Les foyers dentaires
  • Qu’en est-il de la représentation des fibres inter-hémisphériques à l’oreille ?

Evaluation

  • Corrélations entre des anneaux-tests de tissus embryologiques et des filtres chromatiques
  • L’étude des neuromédiateurs, à l’approche de l’oreille
  • Les éléments chimiques (au double contact et à l’approche du pavillon de l’oreille)
  • Des aspects méthodologiques historiques aux perspectives de recherche actuelle.

Recherche

  • Le test d’auriculomédecine dit du « point induit »
  • Nouveautés et réflexions sur les variations temporelles (2)

Revue des publications

Nouveau livre

Références bibliographiques récentes

Editorial

L’avenir de l’auriculo (l’ensemble auriculothérapie plus auriculomédecine) est notre inquiétude et l’objet de nos efforts.

Celui de l’auriculothérapie est certes assuré de par sa diffusion à travers le monde et les nombreux travaux de recherches. La seule reconnaissance partielle de deux indications selon les critères les plus sévères suffit à la laver de toute accusation de charlatanisme. Mais la qualité de l’auriculothérapie souvent galvaudée reste à assurer. L’effort devra donc être poursuivi.

L’avenir de l’auriculomédecine est par contre plus qu’incertain.

A ma connaissance, les mesures instrumentales d’enregistrement du pouls n’ont pas fait leurs preuves.

Les mesures électriques des points initiées par Yves Rouxeville sont un apport important pour sa validation, mais ne répondent pas aux critères du double aveugle exigés par beaucoup.

La validation de tests par le RAC en simple aveugle (Icamar n° 7) n’est qu’une étude préliminaire et le résultat bien que positif n’est pas totalement satisfaisant. D’autres techniques en cours de mise au point devraient faire mieux.

Les principales raisons de nos difficultés sont :

- la quasi absence de chercheurs et de publications

- L’insuffisance de la connaissance des mécanismes fondamentaux qui sous-tendent nos mesures et des obstacles aux mesures.

Les variations et les difficultés de mesures du pouls ne sont pas liées uniquement aux variations de perceptions de la prise du pouls. Elles sont surtout la conséquence de cette ignorance des obstacles et devraient pourvoir s’effacer en les maîtrisant mieux.

C’est aussi la raison d’être de notre revue de publier les travaux des chercheurs qui s’orientent vers cette étude, même si ces travaux ne présentent pas toutes les garanties scientifiques. Le partage des découvertes est un moyen d’avancer ensemble. C’est aussi un moyen d’en discuter car de ces débats et de nos rencontres naissent souvent des idées nouvelles. La pluridisciplinarité est l’une des richesses de notre équipe et elle ne demande qu’à s’étoffer.

Plutôt que de tergiverser sur le sens des mots il convient de travailler pour faire avancer les choses. L’idéal serait aussi que tous les auriculothérapeutes travaillent dans le même sens en mutualisant les moyens existants, mais par ailleurs la concurrence peut aussi être une source de stimulation.

Je me pose souvent la question de savoir comment sont établis les protocoles de traitement.

La plupart sont empiriques souvent à partir des constats des résultats de Paul Nogier.
D’autres sont basées sur des données neurophysiologiques. C’est la tendance actuelle, mais ces données sont elles-mêmes établies sur la nature supposée des points. Même si je dois choquer, j’exprimerai le fait que mon expérience de l’auriculomédecine me laisse penser que cette interprétation neurophysiologique est souvent abusive. En réalité, la plupart des protocoles de traitements utilisent des points qui sont des points généraux d’adaptation ou des points de synthèse des neuromédiateurs qui ont une action plus ou moins globale de régulation des transferts. Ces points ne correspondent pas à des points spécifiques des neuromédiateurs, mais à des lieux où s’expriment leurs déséquilibres relatifs. Les bons transferts sont la marque d’une bonne adaptation et donc de guérison possible.

Paul Nogier avait découvert beaucoup de points et d’usage des points par l’auriculomédecine. C’est pourquoi l’auriculomédecine garde une place importante pour faire progresser l’auriculothérapie. Par ailleurs elle a l’énorme avantage de permettre d’individualiser les traitements en fonction de chaque patient comme tente de le faire l’homéopathie. Mais elle supprime la subjectivité de l’interprétation des symptômes qui est le point faible de l’homéopathie.

Mettre au point de nouveaux protocoles est nécessaire pour éliminer certains échecs des études. Cela peut se faire par l’étude de la littérature pour tirer les leçons de ce qui a déjà été fait. La publication d’observations est aussi très importante et reste insuffisante dans notre revue. Il ne s’agit pas de publier ses tableaux de chasse, mais de permettre de comparer les techniques et les points utilisés pour faire ressortir les plus importants et les plus spécifiques.

Dans la littérature, on constate malheureusement qu’il est rarement indiqué pourquoi on choisit certains points plutôt que d’autres. De plus, ces points ne sont pas toujours nommés de la même façon et leur localisation est imprécise sans référence cartographique. Il convient pour nous d’éviter ces imprécisions dans nos publications.
L’établissement de nouveaux protocoles doit être testé par des études préalables avant d’élaborer des études plus vastes qui aboutissent rarement. Cela peut se faire à petite échelle et c’est un gain de temps important. Une étude préalable négative doit faire rechercher d’autres protocoles. Une étude positive, permet d’avoir un certain degré de certitudes avant d’établir un protocole scientifique à plus grand échelle. Il est important que ces études préalables soient publiées.

Notre éthique ne nous permet pas de considérer l’auriculomédecine comme une méthode éprouvée ; nous ne pouvons donc l’utiliser que comme une méthode complémentaire. Ainsi, considérée, elle a sa place, toute sa place, mais rien que sa place. Elle reste surtout un instrument indispensable pour permettre de progresser en auriculothérapie.

André Lentz