Revue ICAMAR 26

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Revue ICAMAR 26 – 21 mars 2021

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UGS : icamar-26 Catégorie :

Description

  • 97 pages
  • 3 Mo

Sommaire

Éditorial - Le diagnostic par modulation neurovasculaire (Dr R. Nogier)

Paul Nogier

  • Paul Nogier, Melzack et la plasticité auriculaire (Y. Rouxeville)
  • Le docteur Paul Nogier (1908-1996) (Y. Rouxeville)

Humour

  • Vous avez dit confinement ? (Y. Rouxeville, J-C. Balut)
  • Merci Covid (Anonyme)
  • Faites-vous vacciner (Anonyme)

Covid-19

  • Réflexions sur la gestion des épidémies (Y. Rouxeville, X. Arzur)
  • Conseils d’acupression auriculaire dans l’anosmie et l’agueusie (Y. Rouxeville, Ch. Vulliez)
  • Conseils d’acupression auriculaire dans la dysrégulation thermique liée à Covid-19 (Y. Rouxeville)

Neurologie

  • Prise en charge en auriculothérapie de douleurs de membres fantômes chez une patiente enceinte amputée de ses deux membres inférieurs (C. de Brassier)
  • Prise en charge en auriculothérapie d’une Névralgie du trijumeau chez une femme enceinte (C. de Brassier)
  • Le fantôme du pêcheur (Y. Rouxeville)
  • L’acupuncture dans l’algodystrophie de l’épaule de l’hémiplégique (H. Ravary et J. Lion)

Acupression auriculaire

  • Présentation de l’Acupuncture auriculaire (A. Viorney et al)
  • Apport de l’Acupuncture Auriculaire dans les troubles d’anxiété chez des personnes souffrant d’un déficit psychique, dans le cadre d’un ESAT (A. Toullec)
  • Acupression auriculaire. Cas de lombalgie (A. Viorney)
  • Apport de l’Acupuncture auriculaire dans les troubles de stress et l’anxiété (A. Lemercier)
  • L’Acupuncture Auriculaire (AA) dans la gestion des troubles de l’anxiété (R. Steinmetz)

Auriculothérapie

  • Survol de la théorie dite des Phases décrites par Paul Nogier de 1980 à 1989 (Yves Rouxeville)
  • ECR de Mireille Michel-Cherqui
  • ECR de Michel Marignan

Grands médecins - René Leriche (Y. Rouxeville)

Recensions du Livre blanc de l’auriculothérapie en 2020

  • Acupuncture & Moxibustion (Patrick Sautreuil)
  • Cahiers de Biothérapie (Yves Rouxeville)

Lectures conseillées

  • Revue Prescrire. Douleurs liées à un cancer et Acupuncture.
  • L’erreur de Broca (H. Duffau)
  • Apprendre à dormir (P. Lemoine)

Revues partenaires

  • La revue HEGEL
  • Les Cahiers de Biothérapie
  • Les Annales du GLEM

Tampons pour consultation unique et pour consultations répétées, en Slovaque

Prochain congrès

  • X° Symposium International d’Auriculothérapie, les 4-5-6 juin 2021 à Lyon

Editorial

Le diagnostic par modulation neuro-vasculaire.

La meilleure idée soit elle n’a de meilleurs ennemis que les mots qui sont employés à tort pour l’exprimer, la décrire et la diffuser.

Paul Nogier dont les qualités d’imagination, d’observation sont incontestables a développé une méthode médicale sous-tendue par une pensée ornée de mots souvent imprécis, parfois mal adaptés. En écrivant cela, je pense au mot «auriculomédecine» à l’origine de bien des malentendus, de confusions et aussi de défiance. Je pense au mot «énergie» qui est à la pensée médicale ce que le terme «bitoniau» est à la mécanique de précision. Je pense aussi au mot «micro-cerveau relais secondaire» pour qui personne n’a donné une définition précise. Je peux encore évoquer le mot «phase» qui, pour l’enseignant que je suis, est une source de complications majeures.

Tous ces mots ont contribué à l’installation d’un «flottement» dans la pensée et nous avons vu au cours des dernières années certains de nos confrères développer des théories que d’aucuns qualifieraient de délirantes. Ne leur jetons pas la pierre. Ils ont, pour la plupart, appliqué des principes érigés en loi, sans discernement. Je voudrais prendre un exemple simple. Lorsqu’on approche de l’oreille une ampoule transparente contenant une dilution d’un organe humain (rein par exemple), on s’aperçoit que le RAC va être déclenché lorsque l’ampoule se rapproche du point auriculaire correspondant. C’est ainsi que les cartographies de 1975 ont été élaborées. Dans le cas précis on parlera du point du rein. Employant le même procédé, certains confrères ont «testé» des produits biologiques, homéopathiques, des fleurs de Bach, des plantes. C’est ainsi qu’on retrouve sur certaines cartographies auriculaires le point Valium, le point Interféron, le point Arnica. Il s’agit là d’une glissade de la pensée qui porte préjudice à une méthode et qui la fragilise par des publications grotesques.

Paul Nogier dont l’esprit était plus tourné sur la physique que la chimie a étudié toute sa vie l’action thérapeutique des stimulations mécaniques, nociceptives, électromagnétiques sur la peau et notamment le pavillon auriculaire.

Dans un premier temps, il a observé les actions thérapeutiques d’une piqûre sur l’oreille. Il en a peu à peu déduit l’existence d’une cartographie représentée sur l’oreille. Cette recherche étudiait exclusivement le système cérébro-spinal puisqu’elle était basée sur la recherche de points douloureux et de la stimulation de ces points.

Dans un deuxième temps, Paul Nogier a prolongé sa recherche en étudiant les points auriculaires de moindre résistance électrique qui n’étaient pas forcément douloureux. Nous estimons aujourd’hui que ces points correspondent à des complexes neuro-vasculaires dont la liaison avec le système nerveux autonome (SNA) parait évidente.

Dans un troisième temps, Paul Nogier a ouvert son champ d’investigation en étudiant les battements artériels et en découvrant le RAC. Ce phénomène traduit une activité transitoire du système ortho-sympathique lors de l’adaptation. Le fait de stimuler la peau (innervée uniquement par le système orthosympathique) va «ébranler» le système sympathique qui va réagir durant deux à trois secondes. c’est ce que nous constatons en prenant le pouls radial.

Le phénomène RAC semble une découverte aussi importante que l’auscultation cardiaque de Laennec. C’est la première fois qu’il est décrit dans l’Histoire de la Médecine une méthode pour investiguer le travail du système neurovégétatif. Rappelons que ce système innerve tout l’organisme sauf les muscles striés et qu’il contrôle toutes les fonctions automatiques du corps.

Paul Nogier n’a pas entrevu, à mon sens, l’immense application de ce phénomène en médecine générale, en neurologie et en médecine de spécialité.

Acupuncteur de formation et concentré sur l’oreille, il a voulu voir dans le RAC la possibilité de mesurer certains principes énergétiques. Les mots qu’il a employés sont là pour le prouver : «énergie toxique», «énergie de réserve». Contre son gré, en utilisant des mots impropres, il a éloigné de sa fantastique découverte de brillants universitaires qui auraient été passionnés par l’étude clinique du système neuro-végétatif.

Je fais partie de ceux qui pensent que la méthode Paul Nogier nécessite ce que pudiquement on pourrait appeler un toilettage et je rends hommage ici à notre ami Yves Rouxeville qui, tout en respectant les fondamentaux de la méthode, a su la présenter de manière plus construite. Si nous voulons que la méthode que nous employons perdure et ne sombre ni dans l’oubli ni le ridicule, il faut que nous ayons le courage de réformer notre vocabulaire et de travailler sur le fond. Il faudrait en revenir à la nature même du RAC qui peut être définie comme une modulation neuro-vasculaire, reflet du travail sympathique lors de l’adaptation.

Plus que jamais, les malades ont besoin d’une médecine respectueuse des équilibres. Équilibres environnementaux certes, mais aussi équilibres internes. La connaissance du RAC nous ouvre la porte vers l’étude des réactions neurovégétatives et à la compréhension des principes qui sous-tendent l’homéostasie.

Docteur Raphaël Nogier